Burundi news, le 19/09/2014

NKURUNZIZA Pierre: Président de la République ou d'une  entreprise "Burundi en ruine "?

Par NDUWAYEZU Eric

Etre Président c'est être la plus haute autorité de ce qu'on représente. Le plus grand honneur pour la personne qui porte cette responsabilité. Pour ceux qui l'ont élu, cela devient une très grande fierté lorsque la personne choisie prouve la capacité de défendre son titre. Dans le cas contraire, une déception totale élit domicile dans l'esprit de tout le groupe un jour réuni pour confier la tâche de présider à quelqu'un qui n'a jamais su son rôle. Un "Président" incapable ne manque jamais de raisons magiques transformant ses échecs en réussite. Un silence de mort devient sa mode d'exprimer sa joie au moment où les têtes tombent ici et là. Ses sorties médiatiques pour danser sur les tombes de ses victimes. Une vengeance inexpliquée devient son seul arme pour exterminer des innocents et adversaires politiques, emprisonner des personnalités les plus utiles pour le pays, appauvrir la population par tous les moyens, dresser une partie de la population contre une autre, etc .

C'est le cas de "notre" Nkurunziza Pierre (Alias Peter). Depuis presque dix ans, c'est la même musique, le même acteur principal dans ses propres spectacles qu'il a nommés "croisades de prière" organisés chaque année pour vider les caisses de l'Etat à son profit. Voilà quel type de "Président" a notre pauvre pays. Un président aux talents exceptionnels dont celui de commerçant grossiste. La vente du Falcon 50, jet présidentiel, n'aurait pas été possible s'il y avait un autre personnage à la place de Nkurunziza depuis 2005. Aucun parmi ses prédécesseurs ne l'a pu; espérons que l'avenir nous réserve des successeurs sérieux qui seront dignes d'être appelés présidents. L'histoire et les Burundais retiendrons que nous avons connu un "son excellence" en détournements de fonds et aides que bénéficierait le peuple Burundais. Où sont passés les milliers de tonnes de carburant donné par le Japon au Burundi en 2009? Qui a vendu le port de Bujumbura pour écouler plus facilement des minerais pillés au Kongo en complicité avec les interahamwe rwandais, détourne et/ou diminue les salaires des militaires partis en mission en Somalie et policiers en Haïti? La liste est trop longue. Les talents du "chef suprême" burundais sont innombrables. Le malheur que vit le peuple Burundais ne peut laisser personne au statut de spectateur sauf les spéculateurs .

                  Comment Nkurunziza a détourné l'aide japonaise (carburant)?

Souvenez-vous, chers lecteurs, de l'aide en carburant donnée au Burundi par le Japon en 2009! Cette aide évaluée à des milliards de nos francs a fini sa course dans les poches de Nkurunziza. Comme l'adage rundi le dit "Inkongoro y'umwana ihoza nyina", ce qui se traduirait: "le biberon d'un nourrisson calme sa mère ", le Président-pasteur a été le premier à le comprendre et l'appliquer. Certains parlent de la société Inter-pétrole qui aurait eu la confiance du Président de l'entreprise "Burundi en ruine", en l'occurrence Nkurunziza Pierre, pour s'occuper de la vente de ce carburant. Le déroulement s'est fait autrement. Un groupe de six commissionnaires, intimes du Président-pasteur, a assuré l'approvisionnement de stations selon leur préférence. L'un de ces commissionnaires et ami proche de " Son Excellence" m'a révélé le déroulement de ce vol en bande organisée. Qui s'est taillé la part de l'ogre dans la vente de cette aide japonaise? Que celui qui veut le connaître suive mon regard!

Plus d'un se rappellent que le prix du carburant au Burundi a été vu en hausse à 4 reprises en 2009. Et cela de janvier au 20 Août de la même année. Le Japon a envoyé son aide au Burundi, pardonnez-moi à Nkurunziza, au moment où on en avait tant besoin. Le pasteur-président ne pouvait pas laisser une telle offre lui échapper. Les six commissionnaires, amis de confiance de "son excellence", avaient pour consigne: avoir tant de litres qu'ils voulaient pourvu que 1500Fbu/litre soient remis à "Mutama"; comprenez bien: Pierre Nkurunziza. Le reste était des frais de commission.

A l'annonce de cette quatrième hausse de carburant en huit mois, l'employeure, "ministre", chargée du commerce de l'époque n' a pas raté sa sortie médiatique pour se moquer des consommateurs en ces termes; je cite: "Abaguzi aho kwidoga bari bakwiye gushimira leta kuko iyo tugurisha twisunze igiciro mpuza-makungu c'igitoro, ntitwari kukigurisha make nk'ayo kuko ni leta yemeye guhomba kugira itezurire abanyagihugu bayo! Iyo tugurisha twisunze igiciro turangurako, ilitiro twari kurigurisha amafranga 2 500!" Ce qui se traduirait en français: "Les consommateurs devraient s'estimer heureux au lieu de se plaindre. N'eût été le soutien de l'Etat, un litre d'essence se vendrait à 2 500Fbu, et celui de Mazout à 2 300Fbu! C'est l'Etat qui se serre la ceinture pour supporter cette perte!" Ces propos de madame Euphrasie Bigirimana ont été plus que choquants en une telle période. La population qui venait d'entendre parler d'un don japonais aussi important est tombée des nus. 

 Nkurunziza Pierre:  Expert en enrichissement illégal par détournements des aides et   financement de groupes de malfaiteurs et prostitués politiques.

Des aides destinées à soulager la misère de Burundais, des marchés publics attribués dans toute opacité, corruption à un degré extrême, 200$ prélevés sur le salaire mensuel de chaque militaire envoyé en mission en Somalie ou policier en Haïti, etc. tout cet argent, où est-il stocké? Depuis qu'il est locataire au Boulevard de l'indépendance, Nkurunziza a créé une caisse pour faciliter le blanchiment d'argent. Cette caisse porte le nom de "Appuis aux bonnes initiatives".  Cette escroquerie déguisée ne profite que lui-même et quiconque il veut corrompre. La prostitution politique devenue monnaie courante au Burundi doit être gracieusement payante. Elle serait d'ailleurs l'activité la plus lucrative comme s'en vantent les bénéficiaires de cet argent sale. Des hommes et femmes sans honte de se déclarer héritiers du Parti du Prince Rwagasore (aile Concilie Nibigira), de Gahutu Rémy(Palipehutu-FNL, aile Bigirimana Jacques), de l'UPD(Aile Zedi Feruzi),...pour prêter main forte à Nkurunziza afin que l'enterrement définitif de la démocratie au Burundi ne rate pas son rendez-vous en 2015.

 Son "excellence" le président-pasteur ne peut pas ne pas leur donner de cadeaux à leur satisfaction. La création d'une armée privée de Nkurunziza, la milice dite "Imbonerakure", doit trouver des fonds. Oui, il ne suffit pas d'avoir un numéro matricule dans l'armée pour être payé et respecté comme un militaire. Son "Excellence le Président" sait comment rester à son poste de Président à vie de ce pays qu'il a transformé en son entreprise privée. Pour y arriver, des miliciens en tenue militaire et policière ont été mis en place pour intimider les membres des partis de l'opposition. Les présidentielles de 2015 approchent. Des groupes de terroristes se trouvent dans toutes les communes du pays. Seul leur degré de nuisance diffère pour le moment et selon les localités. une partie des aides détournées finance les actes cités ci-haut. Une autre est destinée à se payer des voyages luxueux en jet privé et corrompre des organisations privées, en majorité indiennes, pour lui donner des médailles en papiers. Pourvu que cela porte le nom de "Prix de...". La force d'un faible est de savoir se spécialiser en malhonnêteté et crimes de toutes sortes. Nkurunziza en est parmi les premiers de ce monde en la matière.

                   Nkurunziza Pierre, copie conforme de Ben Ali dans le blanchiment d'argent.

Un acte bien défini,  bon ou mauvais, garde son nom sans tenir compte de la situation géographique. Seuls les auteurs portent des noms différents.

L'ancien dictateur Tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, avait inventé un système d'appauvrir son peuple à la Nkurunziza actuellement au Burundi. On dirait que les deux ont eu ensemble le cours de faire fabriquer et installer des malles pleines de billets de banque dans leurs résidences. A la chute de Ben Ali, la police a découvert de très grosses malles portant des étiquettes "Livres". A l'intérieur de celles-là  se trouvait de l'argent liquide en euros, dollars américains et dinar tunisiens. Le peuple tunisien vivait ce que vit le nôtre actuellement. Chaque année, des "soi-disant" députés se réunissent à Kigobe pour voter un budget annuel dont les "Livres" du Ben Ali burundais. Ce dernier a trouvé un joli nom pour les étiquettes de ses caisses de livres: "Appui aux bonnes initiatives". C'est un budget qui ne va, sauf en cas exceptionnel, en dessous de 5 milliards de Francs burundais. Et cela chaque année. Jamais un groupe de gens pour contrôler l'utilisation de cette somme colossale. Une caisse noire qui achève un pays déjà au coma politique et économique depuis des années. 

Son "Excellence" a ouvert des comptes à l'étranger notamment au Kenya. Heureusement pour lui d'avoir hérité un royaume sans conseillers politiques et ou économiques, ni une assemblée nationale digne de ce nom dont l'un des rôles est de contrôler l'action gouvernementale. Des billets de banque, estimés en milliards, gardés à la maison par Nkurunziza Pierre pour récompenser les criminels, corrompre des prostitués politiques, etc. en toute illégalité mérite un soulèvement populaire avant qu'il ne soit tard s'il ne l'est pas déjà. Le pire dans l'utilisation de cet argent est le financement de sa milice qui n'attend qu'un coup de sifflet pour commettre l'irréparable dans notre pays.

Le peuple Burundais est affamé, réduit au silence de peur d'être emprisonné, tué ou voir leurs maisons brûler. Le peuple Burundais vit l'enfer tandis que "Mutama" vit l'un des luxes les plus extrêmes de ce monde. Le peuple Burundais meurt de pauvreté au moment où le lit de "Mzee" est entouré de malles de billets de banque. Mobutu le roi du Zaïre, de son vivant, disait:" Il n'y a pas de Zaïre sans moi!" Son ancien palais de Kawele près de Gbadolite, avec ses murs en marbre, lampadaires en or, etc. est actuellement préférable à une hutte ou tanière. Grâce au soulèvement populaire, Ben Ali a précipitamment quitté la Tunisie en  laissant ses "Livres" derrière lui. Des exemples sont légion. Si le président-pasteur, "Son Excellence" Nkurunziza Pierre, avait une conscience et des conseillers connectés sur terre, ils l'aideraient à réfléchir sur le PRESENT de ceux qui se prenaient pour des dieux hier. Peut-être qu'il reviendrait à la raison; qui sait?