DES PASSEPORTS CONTRE LES COMMISSIONS OCCULTES

 

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 04/01/2008

Le Burundi est en passe de devenir le champion du monde. S'il y avait une évaluation, il serait devenu le premier dans la corruption. Les leçons de morale données lors des meetings de prière, les voeux du nouvel contenant des mensonges du Président de la République et les promesses de lutte contre la corruption ne feront pas des miracles pour enrayer la corruption qui sévit du sommet de l'Etat à la base. Un ministre disait que, même s'il ne vole pas, le Président de la République va voler, les autres ministres vont voler.

Un autre dossier de la corruption est à verser aux multiples déjà connus. Le Burundi envisageait de changer les passeports pour respecter les normes internationales. Le ministère de l'intérieur qui avait la police dans ses attributions et maintenant, le ministère de la sécurité publique, devait chercher une société qui fournirait ces nouveaux passeports.  Une société indienne, basée au Nigéria, ayant un représentant à Bujumbura, un ancien général indien, a été choisie pour fournir les passeports. Le critère de choix a été les commissions promises sur chaque passeport vendu. L'ancien ministre de l'intérieur, le général Evariste Ndayishimiye devrait percevoir une commission comme le nouveau ministre de la sécurité publique, ancien directeur général de la Police Nationale, le général Bunyoni. Kwizera Dieudonné, proposé et refusé au poste d'ambassadeur au Nigéria, était l'intermédiaire. Il était dans la délégation partie avec les généraux au Nigéria pour négocier des commissions. On notera aussi l'implication d'une Rwandaise mariée à un Nigérian, pour faciliter les démarches moyennant une rémunération.

Certains changements auraient bloqué l'avancement du dossier. Certains disent qu'un responsable aurait refusé de signer le dossier les yeux fermés et lui aurait coûté son poste.

A suivre.