LES PECHES CAPITAUX DE PIERRE NKURUNZIZA 

 Burundi news, le 23/09/2015

Par Gratien Rukindikiza

Pierre Nkurunziza est un citoyen comme tant d'autres, comme vous, comme moi. S'il est Président ,vous l'êtes comme moi aussi. Lui donner ce titre serait l'honorer. C'est le citoyen Lambda qui usurpe un titre.

Ce citoyen Nkurunziza a commis des erreurs politiques depuis janvier 2015. Ce sont ses péchés capitaux qui vont précipiter sa chute même physique. Il a eu de la chance qu'il n'a pas voulu exploiter. Les conseils ont été nombreux et comme d'habitude, il a regardé le plafond.

Le Burundi se trouve dans une grande insécurité. Personne n'est à l'abri, y compris le citoyen Pierre Nkurunziza.

Refus de discuter avec l'opposition avant la période électorale

Si Nkurunziza avait été un politicien habile, il aurait pu négocier avec l'opposition bien avant la période électorale, s'engager à tout ouvrir, à la transparence, à l'apaisement, à la sécurité des politiciens et négocier l'exception à la règle pour son troisième mandat. En cette période et avec l'esprit corruptible de certains, il aurait pu infléchir la position de certains. On a vu comment Rwasa a basculé dans la petitesse politique, il n'aurait pas manqué de faire la même chose pendant ces négociations.

Ce n'était pas gagné d'avance mais il aurait au moins négocier une sortie. Un grand péché, ce refus de dialoguer dès le départ. Certains opposants auraient cherché à battre Nkurunziza dans des élections apaisées et transparentes.

Se présenter aux élections au lieu de laisser sa place à Bunyoni ou sa femme

Un dictateur n'a confiance en personne. Nkurunziza aurait pu déjouer l'opposition en annonçant le respect de la constitution et les accords d'Arusha. Sans se présenter au 3 è mandat, il aurait pu confier la course électorale à Bunyoni, un proche parmi ses proches. Le mouvement des frondeurs dans son propre parti n'aurait pas agi car l'opposition y aurait vu que du feu. Nkurunziza aurait pu jouer sur les tricheries électorales au moment où toute l'opposition aurait concouru. Il n'y aurait pas eu ce mouvement de protestation et il aurait apparu comme un démocrate. Nkurunziza a refusé un poste à la FIFA pour qu'il ne se présente pas. Il ne serait pas dans la même position que celle de ces jours où il se terre, il fuit le peuple.

Si Nkurunziza n'avait pas confiance en Bunyoni, sa femme était là. Elle aurait pu se présenter à sa place. Il n'avait juste qu'à envoyer des messages par les généraux aux probables frondeurs de son parti CNDD-FDD. On ne serait pas dans une telle situation.

Pactiser avec le FDLR

Nkurunziza a pactisé avec l'ennemi de son ami. Le Rwanda a été le pays de la sous région qui a le plus soutenu le pouvoir de Nkurunziza. Pour Nkurunziza, Adolphe et Bunyoni, il y avait beaucoup de pierres précieuses au Congo dans la partie occupée par le FDLR qui veut combattre le pouvoir de Kagamé. L'argent de l'or valait plus que les amitiés politiques.

Chassés de l'Est du Congo, les FDLR ont rejoint le Burundi. Certains ont participé et participent aussi dans la répression au Burundi des Burundais qui ont contesté le 3 è mandat. Les FDLR sont au nombre de 1 500 et  ne peuvent pas attaquer le Rwanda avec un tel effectif contre des militaires très bien entraînés, disciplinés et équipés. Le passage par le Burundi a pour objectif d'entrainer les imbonerakure. Ces imbonerakure devront rejoindre les FDLR afin de les aider à combattre le pouvoir de Kagamé. C'est un péché capital pour Nkurunziza. Il suffit de visiter le mémorial du génocide et de discuter avec les Rwandais pour comprendre que ce pays est prêt à tout pour se défendre dans la grande cohésion. Depuis 1994, le Rwanda a déjà participé dans des guerres mais les guerres se passent en dehors des frontières. Nkurunziza comprendra que son pacte avec les FDLR est très dangereux.

Arrogance sans limite

On peut être arrogant mais il y a des limites. Un petit ancien Président Nkurunziza et ses conseillers ne peuvent pas afficher une arrogance notoire envers des puissances occidentales et sur les Américains. Soit il faut être naïf; soit il faut être fou.

Ces puissances n'ont jamais toléré une telle arrogance. C'est comme si Nkurunziza courait vers son suicide qui pourrait entrainer son entourage.

Il est  difficile de résister contre tous. Le premier signe tangible est surtout quand l'armée se ligue contre soi. En ce cas, il ne reste qu' à plier bagages.

En attendant la chute, Nkurunziza continue avec ses légendaires incendies de marché. Après le marché central de Bujumbura, voilà T2000 que ses hopmmes ont brûlé avec la fameuse poudre achetée au Pakistan. Pour se soigner on brûle! Ces malades qui nous gouvernent!