LA PERMANENCE DU MSD ATTAQUEE A COUP DE BALLES REELLES PAR LA POLICE

Burundi news, le 09/03/2014

Par Gratien Rukindikiza

Il était prévu le samedi   08 mars 2013 un sport de masse de l’opposition regroupée en ADC Ikibiri. Beaucoup de milliers de personnes faisant le sport dans la ville de Bujumbura étaient visibles à Bujumbura malgré les milliers de policiers qui bloquaient plusieurs secteurs de la ville.

La police n’a pas hésité de lancer des gaz lacrymogènes sur les personnes faisant le jogging. La paranoïa qui frappe le pouvoir du CNDD-FDD  l’a poussé à considérer ce sport de masse comme une manifestation contre le pouvoir en place.

La permanence du MSD attaquée

Après les lacrymogènes de la police, les jeunes sont partis se regrouper à la permanence du MSD. La police les a poursuivis et elle a attaqué les jeunes d’abord à coup de gaz lacrymogènes. Deux policiers sont entrés à l’intérieur de la permanence du MSD avec des menaces par arme. La sécurité du président du MSD Alexis Sinduhije a désarmé les policiers qui sont entrés en violation de domicile car ils n’étaient pas munis de mandat d’arrêt ou de perquisition. Les deux policiers sont restés plusieurs heures  à l’intérieur de la permanence. Le MSD demandait à ce que la police libère les 40 jeunes arrêtés en train de faire le sport pour que les deux policiers gardés à l’intérieur de la permanence soient libérés.

APRODH est intervenu pour servir d’intermédiaire et a pu obtenir la libération des policiers et la remise des deux fusils saisis.

Après la libération des deux policiers, la police a tiré à balles réelles sur les jeunes se trouvant à la permanence du MSD. Plusieurs jeunes ont été blessés et la police a refusé leur évacuation. La police a refusé à la croix rouge d’accéder où se trouvaient les blessés graves par balles de la police ; ce qui est contraire aux lois internationales. Même en temps de guerre, toutes les armes doivent permettre l’évacuation des blessés à la croix rouge. Le refus de la police, surtout du commandant de la Région Ouest de la police, est un crime contre l’humanité.

Par miracle, le président du MSD a pu échapper  aux policiers qui encerclaient la permanence et tiraient à balles réelles. La police a bloqué tout le quartier et a procédé ce matin du dimanche à des fouilles de toutes les maisons à la recherche d’Alexis Sinduhije.

Montage de preuves et toujours Sinduhije introuvable

La police ne chôme pas. Elle est en train de faire un montage pour accabler  Alexis Sinduhije.  La police aurait trouvé un bac à sable utilisé par le MSD. A coup sûr, le président du MSD ne sait pas ce que c’est un bac à sable dans le cadre militaire. Vérifications faites, il existe un chantier non loin de la permanence du MSD et il y a un tas de sable. Il est facile pour la police de confondre le sable de chantier et le bac à sable s’elle est de mauvaise foi.

Des armes auraient été trouvées dans le quartier et non à la permanence du MSD. Pour la police, peu importe, du moment où c’est dans le même quartier que la permanence du MSD. Sauf que la police a oublié de signaler que  la perquisition a été faite dans un quartier habité par des officiers de l’armée et qui ont le droit de détenir des armes chez eux.

La résistance commence contre la dictature du pouvoir de Bujumbura

Le peuple burundais commence à manifester sa colère contre la dictature du Président Nkurunziza.  La police est prête à tout. Elle a lancé des gaz lacrymogènes contre les femmes de l’Uprona qui manifestaient le jour de la journée de la femme. Voilà une dictature  qui peut se permettre d’utiliser la violence contre les femmes le jour de leur journée internationale. La honte !

La milice imbonerakure qui se prépare à commettre des massacres généralisés pendant la période électorale ne fait plus peur au peuple burundais qui a décidé de résister. De toutes les façons, la brutalité du pouvoir concernera ceux qui résistent et aussi ceux qui ne résistent pas.