LA PIEUVRE BURUNDAISE NE SURVIVRA PAS A LA COLERE DES FEMMES!
Burundi news, le 10/05/2015
Par Laurence Muco
Aux compatriotes qui n’ont pas encore succombé au charme de la « cosa nostra » burundaise, je vous adresse ce message d’espoir. Lisez-le attentivement.
Non ! La flamme de la résistance ne s’éteindra jamais tant que la pieuvre CNDD-FDD et son faux nez Nkurunziza continueront à piétiner les accords d’Arusha et la constitution.
Les rodomontades sécuritaires de ce week-end et les candidatures de témoignage ou téléguidées (selon les cas) ne peuvent nous détourner de notre objectif : renvoyer Nkurunziza et ses généraux criminels à La Haye. Ils sont tellement isolés qu’ils ne peuvent compter que sur les « grands démocrates » de Chine et de Russie. Les mêmes qui soutiennent Bachar El Assad en Syrie. C’est pour vous dire ce qui nous attend, si nous ne prenons garde. Les jours de ce pouvoir sont comptés si vous suivez mes conseils.
Je m’adresse particulièrement à vous Burundaises qui ont fait la démonstration de force ce dimanche à la Place de la Révolution. L’ambiance qui y régnait m’a beaucoup revigorée. Revenez dès demain, rejoignez les autres, tous les jours, jusqu’à ce que ce président qui nous qualifie publiquement de « mujeri » soit renvoyé. Il sera peut-être tard dimanche prochain pour laver cet affront. Nkurunziza vient de lâcher l’armée pour aider la police à nous faire taire.
Osez chères amies. Vous avez une arme très puissante contre le tyran Nkurunziza qui a tué vos enfants ou vos maris. Partout où les femmes se sont fortement engagées pour une cause, le vent a favorablement tourné. Oui, vous pouvez écrire une nouvelle page de l’Histoire du Burundi en suivant l’exemple des femmes Libériennes ou colombiennes. Les premières ont joué un rôle décisif dans l’issue de la longue guerre civile qui sévissait dans leur pays. Les secondes ont trouvé la solution aux violences de rue qui pourrissaient la vie des colombiens.
Je ne vous demande pas d’utiliser la grève de sexe comme elles. Vous avez d’autres moyens encore plus efficaces. Comme dans beaucoup de pays, vous tenez à bout de bras les services sociaux du Burundi. Vous êtes un maillon essentiel du travail administratif du pays.
Si vous les paralysez, le pouvoir n’aura d’autre choix que de céder. Le pouvoir Nkurunziza vous a tellement appauvries et humiliées. Vos enfants en ont souffert ou en souffrent toujours.
Je m’adresserai demain à vos maris. En attendant, restons soudées et unies. Ne cédons jamais à la tentation des charlatans qui veulent transformer notre lutte en combat ethnique. Méfions-nous de ces Burundais qui choisissent la bonne église démocratique, mais qui se trompent de chapelle en entrant dans celle du président 3 P (président prédateur prédicateur) Nkurunziza !
Votre dévouée, en direct de la manifestation des femmes à Bujumbura.