LE PLAN MACABRE DU PRESIDENT POUR ELIMINER SES OPPOSANTS ET DESTABILISER L'ARMEE

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 30/01/2008

Il y a un proverbe kirundi qui dit que celui qui veut contrecarrer les actes d'un empoisonneur lui confie son enfant. Celui qui a la garde d'un bien précieux en prend soin pour qu'il puisse revendiquer son respect d'engagement. Le Président de la République a le devoir d'assurer la sécurité de sa population, de veiller au bien être de ses concitoyens. Quand il commence à voler, à tuer son peuple. Il se met hors la loi et ne mérite plus son titre.

Le Président Nkurunziza vient de franchir un cap. Cette fois-ci, les opposants devront se tenir tranquille. C'est l'histoire d'un homme qui a voulu faire du mal à ses voisins et qui a pris chez lui des lions en les destinant à l'attaque de ses voisins. Ces fameux lions ont attaqué en premier lieu son maître avant d'être tués par les voisins.

Réunion à Rohero dirigée par le directeur de cabinet du Président

Une réunion s'est déroulée ce week end dans le quartier Rohero. Elle était dirigée par le directeur de cabinet du Président de la République, Monsieur Melchior Wagara, ancien fossoyeur du COTEBU. Le général de brigade Prime Niyongabo, commandant de la 2 è région militaire et un certain Térence qui travaille à la Présidence assistaient aussi à la réunion. D'autres officiers supérieurs et généraux,  tous anciens FDD, étaient à la réunion. 65 jeunes démobilisés étaient présents à cette réunion très importantes.

L'ordre du jour était d'organiser une fausse rébellion ayant pour mission d'exécuter les sales besognes du pouvoir. Du jamais vu, un pouvoir qui crée une rébellion pour tuer ses opposants. Cette rébellion serait basée dans la forêt de Kibira et les faux rebelles sortiraient pour des missions ponctuelles et disparaître dans la forêt moyennant les finances de la Présidence. En clair, les Burundais vont payer les impôts pour financer des faux rebelles ayant la mission de les tuer. Quel paradoxe!

Organisation de la rébellion

Cette rébellion serait constituée des 65 démobilisés auxquels ils ajouteraient 20 hommes par démobilisé; soit un total 1 300 hommes. C'est l'équivalent de trois bataillons de l'armée. Ils auraient un commandant ex officier de la rébellion FDD. Les missions seraient d'éliminer les opposants en ville de Bujumbura, surtout la nuit et terroriser la population pour l'obliger à voter le CNDD-FDD.

Réformer l'armée pour monopoliser le commandement

Cette rébellion a aussi la mission de provoquer une situation telle que le commandement de l'armée passerait aux mains des ex FDD. Ce qui serait une violation des accords d'Arusha et de la constitution. Leur stratégie semble très enfantine et dénote le manque de stratèges au sein de ces généraux et du pouvoir. La rébellion ne pourra pas s'imposer à l'armée jusqu'à se faire intégrée en imposant le rapport de force. Cette rébellion est déjà morte car tout le plan est déjà connu. Les Bagumyabanga ne le sont que dans les slogans.

Pour rassurer les futurs rebelles, un général leur a dit qu'ils sont avec le général Niyoyankana, ministre de la Défense Nationale; ce qui est un grand mensonge qui les a plutôt fait douter. Ce général a dit que Niyoyankana n'enverra pas l'armée pour les combattre. C'est une façon d'envoyer ces faux rebelles à la mort. Pourquoi ces mensonges? Ils devront s'attendre à une réplique ferme de l'armée sans que personne n'ose les défendre. 

Si cette rébellion commence ses actes ignobles avec des éléments probants d'une rébellion créée par Wagara, directeur de cabinet du Président de la République, donc délégué par le Président, la porte de sortie du Président sera ouverte.