Par Victor Ndizeye

Il avait promis le ciel

Reconstruire un pays de lait et de miel

Il proclamait ériger cinq barrages

En moins de cinq ans dans les parages

Ils se disaient différents

De tous les maîtres précédents

Afin de montrer que ces capitaines bardés d’intelligence

S’étaient égarés en manigances

Il projetait illico universités et aéroports

Un voyage vers d’autres bords

Dans un navire bondé d’unité

Des projets et du bien-être en quantité

Au petit matin le ciel s’est rétréci

Les appétits démesurés, et le gâteau aminci

Dévoré par une bande de rapaces

Enveloppés de leurs meurtrières carapaces

L’espoir s’est estompé

Le sang des innocents pompé

Les promesses transformées en cauchemar

Les droits trainés dans les mares

Fuyant son bureau dont il a horreur

Il coordonne pillage et terreur

Sous des dehors de saint en cantiques

Le monde entier est ébahi devant cette malédiction satanique

Pourquoi donc tant d’apathie et de résignation

Devant une telle profusion de médiocrité et de damnation

Le salut se trouve en nos mains

Il est plus que temps qu’on bouleverse nos lendemains

Face au démon qui clame sa légitimité

Alors que ses exploits haineux l’ont dynamité

La haine ne peut pas gouverner

Plantons du jasmin pour alterner.

Victor Ndizeye