QUAND LA POLICE S' INVITE DANS L'ILLEGALITE CHEZ BASABOSE

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 28 juillet 2007

La police burundaise a un véritable problème de l'encadrement. Contrairement à l'armée qui a fait sa fusion et a gardé sa discipline, la police nationale a pris un mauvais départ. Elle se remarque dans son comportement, ses déplacements en tenue en dehors des missions et surtout dans ses missions officieuses ou illégales.

Notre rédaction a reçu un mail provenant d'une personne qui a pris un pseudonyme. Son texte parlait d'une intervention de la police au domicile de Basabose sous la supervision du procureur général de la République sur demande de Mr Hermès Niyonzima, mari d'Alice Nzomukunda. Hermès voulait impliquer la police dans ses problèmes familiaux d'autant plus qu'il n'habite plus sa résidence familiale.

Notre rédaction a voulu en savoir plus. Nous avons posé la question au procureur général de la République. A notre grand étonnement, le procureur général n'était pas sur place et a été informé au moment où la police était déjà sur place. Il a demandé à la police d'arrêter son intervention car elle était illégale. Contrairement à ce qui a été dit,  personne n'a tenté de sortir en franchissant la clôture car Basabose n'était pas chez lui.

La police n'est pas entrée chez Basabose et elle n'a pas vu les gens qui étaient à l'intérieur de la maison. Elle ne pouvait pas conclure que Alice Nzomukunda était à l'intérieur. Même si elle était à l'intérieur de la maison, elle a le droit d'aller et venir où elle veut en fonction de la liberté individuelle. Qui peut s'imaginer le climat qui régnerait à Bujumbura si n'importe qui prenait les policiers pour aller voir qui est dans le salon de tel ou tel individu? 

Ce ne sont pas les affaires familiales qui nous ont poussé à écrire cet article. C'est ni le premier, ni le dernier couple à en connaître. C'est surtout le comportement de la police nationale qui peut être utilisée à titre privé. La police nationale n'est pas une milice privée qu'on peut louer comme on veut. Au-delà des querelles individuelles, il y a un problème majeur pour le pays. La police nationale appartient au pays. Personne ne peut l'utiliser à titre privé que ce soit dans le cadre d'un parti politique ou des liens amicaux avec les chefs de cette police.