Burundi news, le 11/03/2008

Un peu de professionnalisme au sommet de l’Etat…

 Par The Leadership Institute

Le fonctionnement du Cabinet du Chef de l’Etat se doit d’être un symbole d’efficacité et de professionnalisme, d’où la nécessité de nommer des collaborateurs du Chef de l’Etat efficaces, professionnels et répondant au profil requis pour les postes qu’ils occupent ; le cas échéant il faut pourvoir à leur formation en bonne et due forme. Beaucoup se souviennent des photos de la visite du Président BUSH au Rwanda et de l’impression de professionnalisme que dégageaient ces images. Nous ne pensons pas que cela soit le fait du hasard mais dénote plutôt le souci d’efficacité du leadership rwandais.

 

Les dernières images publiées sur internet sur l’arrivée de certains chefs d’Etat à Kinshasa dans le cadre de la Conférence de la CEEAC, ont montré un président NKURUNZIZA faire une accolade au Ministre d’Etat à la Présidence congolais chargé de l’Intérieur en violation des règles protocolaires qui veulent que l’accolade soit accordée à son alter ego, c’est-à-dire un Chef d’Etat et voudraient plutôt qu’une simple poignée de mains soit réservée aux ministres. Ces entorses au protocole sont souvent observées dans les services de la Présidence du Burundi. Elles desservent l’image du Chef de l’Etat et du Burundi.

 

Le minimum pour un Etat est d’avoir un service de protocole d’Etat digne de ce nom parce qu’il incombe à un tel service de prendre en charge les déplacements du Chef de l’Etat et de le briefer chaque fois que c’est nécessaire sur les usages protocolaires. C’est important de ne pas faillir sur de telles choses même si elles peuvent apparaître secondaires. Ce sont ces choses qui gouvernent les usages des leaders au niveau mondial et il ne faut pas apparaître comme des moutons dans un troupeau de chèvres. Le minimum est aussi que le Président NKURUNZIZA soit plus exigeant envers ses proches collaborateurs qui semblent ne pas comprendre que la Présidence est une institution avec ses usages et ses exigences protocolaires, vestimentaires et qu’il faut aussi préparer minutieusement les sorties médiatiques du Chef de l’Etat. Il faut PROTEGER le Chef de l’Etat de la critique ou de la gaffe diplomatique ou protocolaire. Des formations spécialisées devraient être prodiguées. Encore faut-il que les personnes responsables du protocole d’Etat soient en mesure de les assimiler.

 

 

Espérons que ce clin d’œil aidera les services de la Présidence à se corriger et à être plus vigilants dans leur travail. Le protocole ne se résume pas à porter la veste et la cravate et à poser pour la galerie de journalistes. C’est tout un art qui n’a pas de place pour les tâtonnements.