Source Burundi Tribune
Burundi, 2008-12-22 (Burundi Tribune) - Alors que dans les autres pays le prix du carburant n’a cessé de baisser suite à la diminution du prix du baril, les pétroliers burundais ont quant à eux réagi par la création d’une pénurie de leurs produits imposant ainsi aux consommateurs des prix plus élevés difficilement justifiables par les conditions du marché.
Pourtant, le gouvernement avait mis sur pied une commission permanente ad hoc qui devrait se pencher sur la réglementation des prix de carburant ; elle se convenait que les prix devraient être revus à la baisse chaque début du mois si le prix du baril continuait à baisser au niveau du marché internationale. Cette commission n’a pas tenu ses engagements. Quelle est la source du blocage. Serait-ce l’inefficacité des pouvoirs publics à trouver des solutions aux problèmes du moment ?
Burundi Tribune a cherché une réponse mais en vain. Néanmoins, certains pointent du doigt la personne de NTISEZERANA à la tête de la deuxième vice présidence de la république et l’accuse de conflit d’intérêt à cause de sa participation dans la commercialisation du carburant alors qu’il a les questions économiques dans ses attributions. La fameuse commission devait travailler sous les ordres de NTISEZERANA sa nomination revenait de ses compétences.
Mieux vaut tard que jamais. En effet, un changement vient de s’opérer dans le domaine. La commission permanente chargée de statuer sur la question du carburant vient de connaître des réaménagements. De nouveaux membres viennent d’être nommés et l’ancien président KABUTO est remplacé par Léonidas HABONIMANA de la présidence de la république avec son vice Térence NZEYIMANA du ministère du commerce. Le nombre de neuf membres de l’ancienne équipe est désormais ramené à dix. La présidence de cette commission qui revient à un proche de NKURUNZIZA pousse une partie de l’opinion à douter de la crédibilité de NTISEZERANA. Le président Nkurunziza ne l’a pas caché au cours de l’émission en directe que le chef de l’état a animé hier depuis le lycée de KIBIMBA. Il s’est farouchement opposé à la situation actuelle en matière de vente du carburant et disait ne pas comprendre l’origine de cette pénurie quand il s’observe un léger mieux ailleurs dans le monde.
