LA  CONFERENCE DE PARIS SUR LA SECURITE ET LA DEMOCRATIE AU BURUNDI 

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 14/01/2008

La conférence a commencé à 15 heures. Plus de trente personnes étaient présentes. L'ambiance était conviviale. L'animateur du site Burundi News a présenté les invités et a remercié les personnes qui ont répondu à l'invitation. Il a expliqué que l'objet principal de cette rencontre est le dialogue.

Alexis Sinduhije, président du MSD, a exposé sur la genèse de la sécurité au Burundi depuis l'indépendance et la situation actuelle. Il a parlé aussi de l'importance de ce thème et a expliqué les raisons qui ont motivé l'appellation de leur mouvement. Parmi les thèmes que la population a choisi comme majeurs, la sécurité est en tête. Elle est la préoccupation principale.

Déo Hakizimana, secrétaire général du MSD, a exposé sur la démocratie au Burundi. Il a parlé de l'évolution démocratique au Burundi. Il a expliqué souvent avec des cas concrets de cette évolution sans oublier son implication notamment lors de la lettre ouverte au Président Buyoya.

Les questions de sécurité ont été nombreuses. Un intervenant a demandé si le MSD a des mécanismes pour garantir à l'avenir la sécurité, compte tenu de la pauvreté, de l'état actuel d'insécurité. Alexis Sinduhije a rappelé que les forces de l'ordre doivent en principe assurer la sécurité. Il a dit qu'une politique de la sécurité sera élaborée en collaboration avec les experts du domaine.

Un autre intervenant a parlé de légalité en demandant si le MSD n'est pas dans l'illégalité du fait qu'il s'exprime comme un parti agrée alors qu'il ne l'est pas encore. Cet intervenant a aussi demandé aux conférenciers d'élaborer des programmes concrets de développement et d'imposer une discipline dans l'administration. Pour l'illégalité, les deux conférenciers  ont expliqué qu'ils sont dans la légalité et qu'ils envisagent de déposer la demande d'agrément au cours de la semaine qui commence. Si après 3 mois, le ministre n'a pas donné de réponse, l'accord sera réputé obtenu. Le temps sera consacré à l'élaboration du programme politique. Selon Alexis Sinduhije, même les gens non membres du parti MSD seront sollicités s'ils ont des connaissances approfondies dans des domaines qui les intéressent. Il a surtout insisté sur le fait que la grande partie de la population burundaise se trouve en dehors du circuit monétaire. Il faudra changer la donne car aucun développement n'est concevable en dehors du circuit monétaire.

Un intervenant a demandé si les deux dirigeants du MSD seront prêts pour 2010. Déo Hakizimana a affirmé qu'ils seront prêts en 2010 car ils font un travail de terrain et ils sont en finalisation du programme politique du MSD.

Un autre intervenant a demandé si le site Burundi News ne risque pas d'être confondu avec le MSD en signalant que le rédacteur de ce site a critiqué sérieusement le Président de la République. Les deux conférenciers ont souligné que le site a la liberté d'expression et qu'il n'appartient pas au MSD.

Plusieurs intervenants ont souligné le courage des fondateurs de ce mouvement et les ont encouragé d'aller de l'avant et d'être vigilants.

A la fin de la conférence, les personnes présentes étaient tellement intéressées par les débats qu'elles sont presque toutes restées pour prolonger les discussions en dehors du cadre de la conférence. Certains ont même déclaré qu'ils adhèrent à ce mouvement. Il est manifeste que les Burundais sont à la recherche d'un nouveau parti ou mouvement politique qui soit capable de proposer un nouveau programme et d'incarner le renouveau. Si le MSD répond aux attentes, nous ne pouvons que les encourager.