QUE CACHE CETTE INSECURITE AU BURUNDI?

Burundi news, le 30/05/2011

Par Gratien Rukindikiza

Depuis plusieurs mois, le Burundi connaît une insécurité notoire. Le peuple en parle, en pâtit mais le pouvoir en fait son fonds de commerce. Bujumbura rural est en phase de massacre généralisé. On peut même parler de génocide politique. Les tueries dans Bujumbura rural sont organisées par le pouvoir. Burundi News a déjà cité des noms des officiers de l'armée burundaise impliqués. L'armée burundaise préfère ne pas se fâcher avec ce pouvoir, pourvoyeur de postes.

Des groupuscules naissent et forment de véritables mouvements, future rébellion

L'insécurité qui frappait Bujumbura concerne maintenant tout le pays. De nouveaux mouvements naissent ici et là. Des tracts circulent dans tout le pays. Le peuple burundais réclame un salut et c'est ce même peuple qui ne veut plus subir le joug du CNDD-FDD.

Les attaques qui se font dans tout le pays présagent sans doute une future période d'insécurité, voire de révolte.

Les bandits armés risquent de ne pas être de bandits mais des rebelles comme les autres.

Au lieu d'éteindre l'incendie, le pouvoir l'alimente

La situation sécuritaire burundaise impose des mesures politiques, un apaisement. Or, le pouvoir fait tout pour envenimer la situation. Les partis politiques qui ne roulent pas pour le CNDD-FDD seront rayés de la carte. Des dissidences sont organisées au sein des partis de l'ADC Ikibiri.

La communauté internationale a déjà averti le pouvoir, sans négociation avec l'opposition, il sera difficile de financer le budget du Burundi. A un certain moment, il faut franchir le cap et négocier. Le pouvoir a triché les élections. C'est connu au Burundi et à l'étranger. Il n'y a aucune élection sans procès verbal d'élections signé par tous les partis présents.

Un homme politique négocie au moment où la situation n'est pas encore dégradée.