LE REFERENDUM SUR LA CONSTITUTION BURUNDAISE EST PREVU LE 28 FEVRIER 2005
Par Gratien Rukindikiza
Après plusieurs mois de suspens, la CENI, par la voie de son Président, vient d’annoncer que le référendum est fixé au 28 février 2005. Ngarambe a bien précisé que la date est irrévocable. Par ailleurs, il vient de se rendre compte qu’il n’a pas assez d’argent pour organiser les élections. Il manque 10 millions de dollars sur 22 nécessaires. Le calcul est simple, en reportant les élections, les charges ne font qu’augmenter d’autant plus que le personnel et les frais de fonctionnement de la dite commission continuent de grimper. Il suffira de reporter les élections de 5 mois pour creuser le trou de ce budget. Il aurait été sage de respecter le calendrier et chercher le financement nécessaire. La CENI n’est plus crédible et la communauté internationale n’est pas intéressée à financer un processus des politiciens qui manquent d’honnêteté. Le report des élections et la volonté de violer la constitution ont donné une mauvaise image du Burundi.
La date du référendum fixée au 28 février 2005 ne règle pas la question électorale burundaise. Est-ce que le Président Ndayizeye a abandonné son projet de modifier la constitution afin de pouvoir se présenter aux élections ? Aura-t-il modifié la constitution avant le 28 février 2005 ?
Le président CENI Ngarambe vient de se rendre compte que la loi communale n’est pas encore étudiée. Il fait une confusion au niveau de son rôle. En tant que technicien, il a un rôle d’organiser les élections et non le fonctionnement des institutions élues. Il appartient aux politiciens d’élaborer les textes de fonctionnement. Il apparaît aujourd’hui que la CENI est devenue un parti politique parmi tant d’autres. Elle est le parti du Président Ndayizeye, allié à l’uprona. Elle défend les intérêts de celui qui a désigné ses membres, le Président Ndayizeye. Ainsi, La CENI devrait démissionner pour laisser place à une commission électorale véritablement nationale et indépendante.