IMBROGLIO JUDICIAIRE AU BURUNDI

Par Gratien Rukindikiza

Les six prévenus dans l'affaire de faux putsch viennent d'être relâchés par la justice burundaise. La cour suprême a prononcé la relaxe et le procureur général de la république a fait appel et les a maintenus en prison.

Faute de preuves, les magistrats ont constaté que leurs dossiers sont vides et malgré les menaces qui pèsent sur eux, ils ont préféré dire le droit. L'obstination du pouvoir à travers le procureur général de la république démontre combien il est entré dans un bourbier difficile à sortir. S'il choisit une fuite en avant, la situation risque de se compliquer. Le pouvoir dispose néanmoins une porte de sortie. Il peut laisser la justice faire son travail et sanctionner tous les responsables politiques et de sécurité qui ont manipulé les preuves pour induire en erreur la justice et faire emprisonner les innocents.