DEUXIEME JOURNEE DE LA COMMUNAUTE BURUNDAISE EN FRANCE
Burundi news, le 07/04/2013
Par Gratien Rukindikiza
Les Burundais résidants en France ont été invités par l'ambassade du Burundi en France à une journée sur le Burundi. Les invitations ont été faites par mail. Le message a été relayé par Burundi News qui voulait aussi contribuer à la réussite de cette journée.
Signalons que l'ordre du jour était inconnu. Les Burundais ont eu juste l'information de trois exposés de cette journée du 06 avril 2013 sans savoir qui allait exposer et sur quel sujet. Malgré les mails de relances, ces deux informations ont été tenues secrètes jusqu'au début de la journée.
Au niveau de l'invitation, il était question d'évoquer la mémoire de feu Président Ntaryamira et de discuter de la suite à donner aux suggestions faites lors de la réunion du 25 février 2012. Il était question aussi de la présentation du livre "Un Cri de liberté" de Jacques Claessens.
Faible mobilisation
Devant le refus de l'ambassade de communiquer les autres sujets à l'ordre du jour, beaucoup de Burundais n'ont pas jugé nécessaire de se déplacer. Ils estimaient que le minimum était d'être informés sur les sujets et connaître aussi les intervenants. Ainsi, à part les Français et le personnel de l'ambassade, il y avait dans la salle 17 Burundais.
Exposés
La réunion a été introduite par le député français Jean-René Marsac, président du groupe d'amitié franco-burundaise de l'Assemblée Nationale française. Il a salué l'initiative et a souhaité que les Burundais de la diaspora participent davantage au développement du Burundi.
L'ambassadeur Musavyarabona a pris la parole pour remercier le député qui présidait la réunion et qui a mis à la disposition des Burundais la salle pour cette réunion. Il a parlé des conclusions de la précédente réunion de 2012 à savoir la mise en place d'un comité de suivi pour organiser d'autres réunions, l'organisation de la semaine économique en France et la création d'un compte de la diaspora.
Le premier exposant a fait surtout un témoignage sur le Président Ntaryamira. Le Dr Isidore Nkunzumwami a évoqué ses souvenirs du Rwanda où il avait rencontré Ntaryamira. Il a fait un exposé sur l'histoire du Burundi depuis la colonisation jusqu'à ce jour.
Après la pause de 10 hrs 30, un deuxième intervenant en la personne de Jean Leonard Ndayishimiye a parlé des tentatives d'organisation de la diaspora en France. Il a signalé que Monsieur Augustin Nkundabashaka qui prétend diriger la diaspora a été désigné par un comité mis en place par l'ambassadeur Nkeramihigo. Le comité n'a jamais convoqué les Burundais depuis sa création en 2007. Il était devenu une réalité que personne ne représentait la diaspora en France.
Le troisième exposant était Monsieur Augustin Nkundabashaka. Il a parlé de sa participation à Bujumbura à la réunion qui était sensé représenter la diaspora. Il a reconnu qu'il est parti sans être mandaté par les Burundais de France. Même l'ambassadeur a reconnu qu'il n'avait pas été informé. L'exposant a évoqué une réunion tenue en Belgique en 2007 sous l'égide de l'AWEPA à laquelle il avait participé et qui concernait la diaspora burundaise. Il a parlé très brièvement de l'AIDBU qui est née à Bujumbura et d'une autre réunion tenue en Norvège en 2010.
Les Burundais présents ont émis beaucoup de doutes sur cette diaspora qui n'arrivent pas à se formuler. Une initiative a été lancée par un groupe des Burundais de France pour élire un comité d'organisation de l'assemblée générale et des élections. Un intervenant a invité tout le monde de répondre présent ce 20 avril 2013 pour mettre en place les nouvelles structures démocratiques. Il a signalé que le groupe des Burundais de France qui a lancé l'initiative est constitué des hutu et des tutsi, de tous les partis politiques présents, y compris le CNDD-FDD, des jeunes, des moins jeunes, des Burundais de la région parisienne et de la province aussi.
L'ambassadeur a défini ce que c'est une diaspora en parlant des Burundais de l'étranger en dehors des réfugiés politiques. Un intervenant lui a répondu que la vraie diaspora doit inclure tous les Burundais quelques soient leurs statuts.
L'ambassadeur a souhaité que la réunion débouche sur une résolution de l'organisation de la diaspora. Tenant compte des divergences entre les participants, le président de la réunion, le député Jean- René Marsac, a clairement signalé que les conditions ne sont pas réunies en l'absence d'un consensus pour sortir une résolution sur la diaspora. L'organisation de la diaspora passera par des initiatives de la diaspora elle- même sans l'intervention de l'ambassade.
Cette deuxième réunion n'a pas permis de définir un cahier de charges de la suite de cette rencontre.
Nous saluons l'apport de Madame Claessens et du professeur Fabien Cishahayo pour l'exposé du livre "Un Cri de liberté" de Jacques Claessens.
L'apport du député Jean-René Marsac a été capital pour la bonne tenue de cette réunion.