LE POUVOIR VOIT L'OMBRE DE RWASA PARTOUT

Burundi news, le 27/07/2010

Par Gratien Rukindikiza

Depuis la fin des élections communales, le Burundi a arrêté  sa machine démocratique. La sécurité s'est détériorée, la population vit dans la peur. Le pouvoir est aussi plongé dans une peur. La peur d'une rébellion relancée par Rwasa, la peur aussi de l'emballement du système conçu pour mettre à Mpimba la démocratie. Un observateur de l'Union européenne expliquait que plusieurs membres des partis de l'opposition ont été forcés pour aller à la première réunion du conseil communal.

Dans quelle maison de Bujumbura rural est Rwasa?

Un paysan de Bujumbura rural est rentré des champs avec sa houe et est tombé sur un officier de la police dans sa chambre. L'officier en question accompagné des dizaines de policiers cherchait Rwasa dans le lit du paysan. Avec son humour, le paysan disait qu'avant de faire des fouilles, il faudra que les policiers fassent correctement des investigations et non agir selon les rumeurs. Ce paysan n'était pas le premier à être fouillé.

On le dit à Muhuta, Kabezi, au Congo, en Tanzanie, Rwasa est partout. Finalement, Rwasa pourrait être là on ne l'attend pas. Il ne faut pas compter sur les indiscrétions de Burundi News pour connaître le lieu de résidence de Rwasa. En tant que citoyen, Rwasa comme n'importe quel citoyen a le droit d'aller au Burundi, de sortir et de rentrer. Au nom de quel droit peut-on lancer les policiers à la recherche de Rwasa? Le pouvoir vient de pousser Nyangoma à fuir le Burundi. Les paysans de Bujumbura rural sont aussi poussés dans les bras de Rwasa. La plupart des fois, c'est le pouvoir qui crée les conditions objectives des rébellions.

Rwasa viré de la direction de l'INSS

Un officier a repris la direction de l'INSS. Depuis plusieurs années, l'INSS était dirigé par un officier de l'Armée. Après les jours de congé de Rwasa, le Président Nkurunziza a nommé un nouveau directeur de l'INSS en la personne du major Fredy Ntimarubusa, docteur en droit des assurances. Le retour de Rwasa n'est pas pour demain.

Le FNL sera cédé à un agent de la Documentation

Un congrès du FNL est organisé par une personne qui n'est plus membre de ce parti. Jacques Bigirimana, après Jacques Kenese, va tenter de reprendre le parti FNL. Il échouera là où les autres ont déjà échoué. La particularité est comme les anciens agents des services de renseignement français que la France ramenait dans les avions pour prendre le pouvoir dans les pays d'origine dans les années 60. Jacques Bigirimana a travaillé depuis longtemps pour les services et aujourd'hui, il a la mission de récupérer le FNL.

Les véhicules du FNL sont consignés à la permanence de ce parti. Ils serviront au faux congrès de Jacques Bigirimana. D'une pierre deux coups, en tentant de reprendre le FNL, les services de renseignement burundais veulent priver Rwasa de son parti. Ils veulent aussi réunir le nombre suffisant des conseillers communaux du FNL pour faire voter les administrateurs communaux. Avec les conseillers du FNL en plus de ceux de l'Uprona, le quorum peut être atteint dans certaines communes. Les consultations promises par la CENI pour régler ce problème est un leurre. La CENI atteint le faux congrès du FNL organisé par la Documentation.