Le simulacre de coup d’Etat : ce que Nkurunziza n’avait prévu !

 Burundi news, le 17/05/2015

Par Pancrace Cimpaye

C’est connu, notre confrère Burundinews, l’a bien révélé, le coup de force du 13 Mai 2015 avait été planifié par le dictateur Nkurunziza lui-même. L’objet de cette mascarade de coup d’Etat était d’instaurer un Etat d’urgence de fait et surtout torpiller  le sommet des chefs d’Etats de la Communauté Est Africaine. A ce titre le sommet qui devait sommer Nkurunziza de lâcher le troisième mandat, n’a pas eu le temps de statuer sur le cas. Quant à l’installation d’un Etat d’urgence, qui n’a que pour objet d’assassiner y compris les malades hospitalisés, torturer et exiler tout opposant au troisième mandat, il est effectif. Tout ce terrorisme d’Etat se déroule dans un silence radio complet car le simulacre de coup de force avait eu pour mission de détruire toute la presse privée. Ainsi toutes les radios privées ont été brulées ou fermées.

Nanti de cet Etat d’urgence, le dictateur Nkurunziza croit qu’il a un boulevard pour aller aux élections en solo. C’est ainsi que dans son discours préenregistré de l’étranger, il déclare que  le calendrier électoral suivra son cours normal. Et il sera plébiscité par sa commission électorale vainqueur des élections du 26 juin 2015.

Mais comme aucun crime n’est parfait, des peaux de bananes sont encore sur le parcours du dictateur Nkurunziza:

1.       L’humiliation du générale-Major Cyrille Ndayirukiye et l’assassinat des militaires blessés hospitalisés équivalent  à l’éclatement de l’armée.

Dans son plan de faux coup d’Etat, l’autre objectif de Nkurunziza était de neutraliser les officiers opposés à son troisième mandat spécialement cet ancien Ministre de la défense, le générale-Major Cyrille Ndayirukiye. Ce dernier pouvait prendre le large, mais il a piégé Nkurunziza en se constituant prisonnier. Il s’attendait à ce traitement inhumain devant les caméras. Ndayirukiye et ses collègues, dans leur martyr, ont donné un message au corps de l’armée. Le message est passé. Le même message est passé par l’acte barbare, inhumain de descendre à l’hôpital BUMEREC pour exécuter les militaires blessés qui recevaient des soins. La Télévision BBC vient de rapporter les faits macabres ce 16 Mai 2015. Comme si cela ne suffisait pas, Nkurunziza a osé dans son discours à la nation promettre le démantèlement de deux camps militaires à savoir le bataillon blindé et le bataillon para.

Désormais Nkurunziza sera un chef d’une armée divisée en deux parties. Il vient de détruire un des fondements de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi. Une branche sur laquelle il était assis. A ce titre, il a raison ce ministre belge, « Nkurunziza ne peut plus être le Président du Burundi », encore moins le commandant suprême d’une armée qu’il vient de diviser en deux.

2.       La fuite du générale-Major Niyombare Godefroid et ses collègues.

Dans son plan de neutraliser ou assassiner les officiers opposés à son troisième mandat suicidaire, le dictateur Nkurunziza n’a jamais pensé que l’enfant terrible Niyombare pouvait lui échapper. Voilà pourquoi, il a piqué une crise ou un trouble mental quand il a appris que Niyombare était passé par les mailles du filet. Voilà pourquoi Nkurunziza reste caché subissant des soins dans un centre hospitalier. Effectivement il y a de quoi devenir malade quand on a Alexis Sinduhije en cavale, Léonard Nyangoma en cavale, Hussein Radjabu en cavale et Godefroid Niyombare en cavale ! Qui ne serait pas malade ?

3.       Le dictateur Nkurunziza avait sous-estimé la détermination de Cyrille Ndayirukiye et de Godefroid Niyombare pour sauver le Burundi. Trahis et piégés par Gaciyubwenge, le Ministre de la Défense et le Chef d’Etat-Major Prime Niyongabo, ces deux généraux ( Ndayirukiye et Niyombare) sont parvenus à avoir le dessus. Ndayirukiye, martyr se constituant prisonnier pour donner le temps à Niyombare, témoin libre, de prendre le large. Pour le moment c’est Nkurunziza qui est dans un traquénard. C’est Nkurunziza qui est dans un centre psychiatrique et non Niyombare ou Ndayirukiye.

En tout état de cause, rien ne sera plus comme avant le coup d’Etat monté par Pierre Nkurunziza ce 13 Mai 2015. Et contrairement aux apparences l’étau risque de se resserrer très fort autour de Nkurunziza. Dès lors, mes chers compatriotes, ne perdez pas espoir ! Chers manifestants, nous n’avons pas perdu ! Nous avons gagné : Nkurunziza affaibli mentalement ! Nkurunziza caché ! Nkurunziza qui simile un faux retour pour rassurer ses troupes ! Nkurunziza qui rêve des  élections  à lui seul ! Nkurunziza  face à deux armées ! Nkurunziza prisonnier de Ndayirukiye et de Niyombare !

Merci à vous braves officiers qui avaient su, dans des pires moments de trahison, peaufiner un plan de sauvetage qui déroute Nkurunziza, le concepteur du coup de force contre son peuple et son armée. Malheur à cette presse étrangère qui se fait manipuler par les griots du despote Nkurunziza.