ALEXIS SINDUHIJE ARRETE EN TANZANIE

 

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 13/01/2012

Alexis Sinduhije, président du parti MSD,  a été arrêté en Tanzanie à Dar-Es-Salaam à la descente de l'avion venant de Kampala. Contrairement à ce que l'ambassadeur du Burundi répand dans la capitale parisienne, il n' a pas arrêté lors d'une réunion non autorisée en Tanzanie.

Son arrestation fait suite à une présence du procureur général de la République burundaise en Tanzanie. Le Burundi a demandé à la Tanzanie d'arrêter Alexis Sinduhije pour l'extrader.

Cette arrestation a été négociée par des services de renseignements burundais avec certaines personnes de la sécurité tanzanienne en espérant  l'extradition rapide. Le motif est changeant. Certains avancent à Bujumbura le dossier Kassy Malhan, ironie de l'histoire, c'est Sinduhije qui a dénoncé les assassins. Aujourd'hui, un des assassins de Kassy Malhan est un haut cadre de la police. D'autres avancent le dossier de Gatumba. Les lecteurs de Burundi News savent que c'est l'œuvre des services de renseignement et de la police. Aucun prévenu n'a parlé d'Alexis Sinduhije.

D'autres sources parlent d'Interpol. Or, aucun dossier n'est sur interpol concernant Alexis Sinduhije. La seule personne burundaise poursuivie par Interpol est Vital Bangirinama. Bangirinama se trouve en Tanzanie et n'a jamais été inquiété. Il est payé chaque mois par les services de renseignements burundais.

En Tanzanie, les policiers qui gardent le lieu de sa détention affirment qu'il a été arrêté sur demande de Bujumbura pour un meurtre de sa bonne. Or, Alexis Sinduhije n' a pas de jeune enfant au Burundi pour avoir une bonne. Il y a plus de 9 ans sa famille quittait le Burundi. Comment pourrait-il tuer sa bonne sans que personne n'en parle jusqu'aujourd'hui?

 

Le ridicule ne tue pas. Le pouvoir de Nkurunziza qui appelle au dialogue ne fait que raviver la tension.

La mobilisation est totale pour éviter l'extradition. Un avocat est déjà pris pour connaître le dossier et le défendre. Aucune décision n'a été prise par les autorités tanzaniennes pour l'extradition. 

Nous appelons tous les Burundais, les amis des Burundais et la communauté internationale à refuser cette arrestation arbitraire. L'arrestation d'un opposant pour un mobile politique est un massacre contre la démocratie.

Nous tiendrons au courant nos lecteurs de l'évolution du dossier.