PAS DE CHARGES SERIEUSES CONTRE SIDUHIJE

 

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 14/01/2012

L'actualité burundaise et Est africaine est branchée sur l'arrestation du président du MSD, Alexis Sinduhije en Tanzanie. Les informations commencent à filtrer. Il était en déplacement et a été arrêté à l'aéroport de la capitale tanzanienne.

Ils sont tombés sur leurs têtes à Bujumbura

Le pouvoir de Bujumbura a envoyé un mandat d'arrêt à Interpol en Tanzanie en accusant Alexis Sinduhije de trois meurtres.

Il est accusé d'avoir tué Kassy Manlan, le représentant de l'OMS au Burundi. Or, il a été le premier à travers la radio RPA à donner des détails des assassins et les coupables ont été traduits en justice et ils ont reconnu le crime. Les coupables avaient juré d'avoir sa peau. Comme le pouvoir cherche à museler l'opposition, les assassins de Kassy Manlan ont négocié un accord avec le pouvoir. Les faire sortir de la prison, intégrer certains dans la police, aider les autres à partir à l'étranger et en contre partie, accuser Alexis Sinduhije d'avoir commandité ce crime et Maître Nyamoya d'avoir soudoyé les témoins afin de les jeter en prison. Maître Nyamoya est en prison et aucune juridiction n'accepte de le condamner mais le pouvoir refuse de le sortir de la prison.

Alexis Sinduhije est accusé du meurtre de son gardien de nuit en 2001 au moment d'une attaque à son domicile. Les assassins ont tué son gardien de nuit en le prenant pour Sinduhije. Voilà le ridicule qui ne tue pas et le CNDD-FDD ressort ce meurtre pour faire arrêter Sinduhije. De 2001 jusqu'à 2010, Sinduhije était au Burundi, aucun dossier n'a été ouvert sur ce sujet. Aujourd'hui, les services de renseignement viennent de payer des gens chargés d'accuser Sinduhije sur ce meurtre de 2001 au moment où un certain Pierre Nkurunziza explosait des mines dans la ville de Bujumbura.

Alexis Sinduhije est accusé aussi du carnage de Gatumba. Or, à la barre, ce sont les hauts cadres des corps de sécurité qui sont cités pour comparaître. Ils sont les organisateurs et les exécutants de ce carnage. Burundi News a publié un rapport détaillé de ce carnage. Le pouvoir est dans l'embarras car un tribunal pénal international peut être compétent pour juger ce cas. Le bouc émissaire devient Sinduhije.

La cour de justice tanzanienne juge les accusations non fondées

Selon le très sérieux journal de Tanzanie The East Africa, l'accusation n'avait pas fourni de charges sérieuses à la cour ce vendredi. Elizabeth Kaganda, senior attorney, a dit que la cour n'a pas donné les charges sérieuses pesant sur l'arrestation d'Alexis Sinduhije et il retournera devant la cour de Kisutu ce lundi 16 janvier 2012.

La mauvaise foi du pouvoir de Bujumbura

Au moment où il parle de dialogue, au moment où l'église catholique demande l'arrêt de la violence, le début des discussions, le pouvoir ne rêve qu' à jeter les opposants en prison.

Le coup monté contre Alexis Sinduhije était autre. Selon certaines personnes de renseignements tanzaniens, deux véhicules de renseignements burundais étaient venus en Tanzanie pour prendre Alexis Sinduhije pour le ramener à Bujumbura. Il n'est pas sûr qu'il serait arrivé à Bujumbura vivant. Un accident pouvait être simulé pour le faire disparaître. Cela prouve que le pouvoir de Bujumbura ne cherche pas une quelconque justice mais la violence.

Le gouvernement tanzanien devait savoir que les conséquences qui découleraient de l'extradition seraient catastrophiques pour Sinduhije, pour l'opposition burundaise et aussi pour la conscience des Tanzaniens.