L’histoire politique d’Alexis Sinduhije démontre que cet homme est le véritable combattant de la liberté et de la démocratie. Dans les vicissitudes de l’histoire sombre de notre pays, il s’est toujours rangé du côté des opprimés et du côté du changement. C’est ainsi qu’en 1993, après l’assassinat du président Melchior Ndadaye, avec sa plume il publiait dans le journal « La Semaine » un article qui condamnait les auteurs du forfait. Et le titre de l’article qui était « Coup d’Etat ou goût d’Etat militaire » lui a attiré des foudres. Ainsi, alors qu’il célébrait le premier anniversaire de sa fille, une attaque à la grenade a été perpétrée contre son domicile à Jabe. Heureusement le Dieu du Changement , celui là même qui l’a protégé le 8 mars 2014,veillait ; il s’en est tiré indemne.

Quand il a crée sa propre radio privée, la Radio Publique Africaine, son rêve était de tendre le micro aux petites gens pour que les décideurs soient alertés en temps réel sur les misères des dirigés. La mission a été accomplie. Et pour cause chaque fois qu’un citoyen subit une injustice, il accourt à la Radio Publique Africaine pour alerter l’opinion. Cette radio est devenue le réceptacle des préoccupations du peuple. On dirait que les véritables représentants du peuple sont à la RPA. Du temps de la guerre civile, la radio a même tendu le micro aux combattants de la liberté qui nous gouvernent aujourd’hui. A l’époque ces derniers étaient décrits comme des monstres qu’il fallait impérativement isoler. Sinduhije Alexis a bravé l’interdit ! Dommage que la mémoire des hommes soit si courte ! Il a raison le sage qui nous prévient à ce sujet : « Les gens, c’est comme les pigeons : tu les aides à s’envoler et une fois en l’air ils te chient dessus ».

En allant tendre le micro aux rebelles, Alexis Sinduhije voulait jeter un pont entre le pouvoir et la rébellion dans une dynamique de mettre fin aux hostilités qui n’avaient que trop duré. Bien plus il préparait les esprits à accueillir ces rebelles qu’on avait jusque là présenté comme des monstres.

En 2005, ce véritable combattant de la liberté et de la démocratie, convaincu que les anciens opprimés , une fois au pouvoir créeraient un Burundi de cocagne, il a soutenu leur campagne électorale. La même radio a retransmis en direct la campagne électorale du CNDD-FDD en violation du prescrit de la loi en la matière. L’enfant terrible de Kamenge quand il perçoit le vent du changement, rien ne l’arrête ! Le CNDD-FDD devrait s’en souvenir ! Au lendemain de la victoire du parti de Nkurunziza, les chansons de la liberté retrouvée passaient sur les ondes de la Radio Publique Africaine. C’est le cas de celle-ci « REKA ABARUNDI BAJANDAJANDE ! » ( laissez les Burundais savourer la liberté).

Au demeurant le Club qui dirige le Burundi devrait comprendre que face aux principes de respect des vertus de la liberté et de la démocratie, Alexis Sinduhije est constant et intraitable ! C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a vite pris ses distances avec les vainqueurs des élections de 2005. En effet avec le grossier montage de coup d’Etat « Ndayizeye-Kadege » et les massacres de Muyinga, Alexis Sinduhije a découvert ,la mort dans l’âme, que les anciens opprimés occupaient désormais le premier rang dans la loge des oppresseurs. Rappelons à toutes fins utiles que c’est ce Directeur de la RPA qui a découvert et dénoncé le grossier montage de coup d’Etat de 2006.

C’est pour combattre la dérive totalitaire des maîtres de Bujumbura qu’il a abandonné le micro pour entrer en politique. Depuis lors il alterne entre la prison, l’exil et les tentatives d’extradition. Ce 8 mars cette chasse à l’homme à évolué allant jusqu’à la tentative d’assassinat. A ce titre l’ordre avait été donné de tuer cette bête noire du régime de Bujumbura. Mais ce 1er Avril 2014 il est parvenu à organiser une conférence de presse sous le nez et la barbe de ceux qui l’avaient condamné à mort. La substance de son message est une détermination à continuer la lutte pour la justice, la démocratie et l’équité au Burundi. Le message, c’était du baume au cœur ! Il a dopé les militants !