DEUX SOCIETES D'ASSURANCE VISEES PAR DES MALFAITEURS PROTEGES

Par Gratien Rukindikiza

Burundi news, le 02/06/2009

Deux sociétés d'assurance de Bujumbura ont été visées par des malfaiteurs dont les mobiles ne sont pas bien identifiés. Ces malfaiteurs n 'ont pas eu du mal à entrer dans ces sociétés et ont répandu du sang dans les bureaux de BICOR et de SOCABU.

Les vigiles de ces sociétés n'ont pas inquiété les malfaiteurs. Ils ont laissé faire et officiellement, ils n'ont rien vu, ni entendu malgré les bruits occasionnés par des jets de pierre pour ouvrir la porte du directeur général de la Socabu. Le fait que les vigiles ont laissé faire suppose que les malfaiteurs ont une certaine protection. Soit, ils sont venus avec des policiers, soit avec des agents de la Documentation qui ont fait peur aux vigiles. De plus, ces malfaiteurs ne sont pas des voleurs car ils n'ont rien emporté.

Les dégradations à la Socabu sont surtout un avertissement au directeur général de la Socabu. Certains spécialistes du pouvoir affirment que le message est clair pour Onésime Nduwimana. Il faut noter que l'entrée à la Socabu par ces malfaiteurs rappelle celle au ministère de l'agriculture et de l'élevage lors de l'assassinat d'Ernest Manirumva. Il est clair que ces actions ne peuvent se faire sans que l'hiérarchie de la police ou des services de renseignements ne soient au courant. Les voleurs ne peuvent pas immobiliser les vigiles et les empêcher de décrire ce qui s'est passé le lendemain.

La police est devenue incapable de défendre les citoyens et les biens indispensables à l'économie. Aujourd'hui, cette police est synonyme d'insécurité. Elle tue, vole et sème l'insécurité plus qu'elle protège la population. Face à cette incapacité, la faute incombe aux dirigeants de la police et aussi au ministre de la sécurité publique. Il est grand temps qu'ils en tirent la leçon car ils ont démontré leur incapacité de gérer,  et les hommes et les biens de la police.