LA TERREUR AU BURUNDI MADE IN NKURUNZIZA KAZU

 Burundi news, le 31/05/2015

Par Gratien Rukindikiza

Le Président Nkurunziza tient à son 3 è mandat, tant pis pour les Burundais qui veulent lui barrer la route. Une véritable folie, la maladie de l'année du pouvoir burundais sévit. Cette folie emporte des vies humaines. Les Burundais se demandent qui pourra sauver le Burundi.

Les grenades lancées à Bujumbura pour intimider les burundais

Le pouvoir veut imposer la terreur. Un peuple qui a peur est facile à diriger. Par ailleurs, un peuple qui sait qu'il a tout à gagner peut soulever des montagnes. Le Président Nkurunziza sait que la détermination de ce peuple est sans faille. Ainsi, une équipe des imbonerakure, encadrée par les agents de la Documentation, a la mission d'imposer la terreur par le biais des grenades qui doivent exploser au centre ville. Le centre ville est choisi car il est jusque là épargné par les manifestants. Nkurunziza veut rappeler que partout dans cette ville la terreur ne sera pas absente. C'est comme si Nkurunziza voulait punir tous ceux qui ne le soutiennent pas.

Les Burundais se rappellent que le Président Nkurunziza avait annoncé la menace d'El Shebab sur le Burundi. Il suffisait de remplacer El Shebab par Imbonerakure.

La communauté de l'East Africa crée la confusion   

Le report d'un mois et demi des élections demandé par l'EAC est un verre à un quart rempli. Notons que le Président Kagamé n'avait pas participé au sommet du fait des divergences des points de vue des Présidents de la région. Les chefs des Etats de l'EAC ont reçu un rapport des juristes de l'EAC sur le 3 è mandat du Président Nkurunziza. Ce rapport précise bien que le Président Nkurunziza n'a pas droit au 3 è mandat.

Ce report pose un vrai problème car la question de la transition s'impose. Cette période ne suffit pas pour régler les questions d'élections, de sécurité etc....

La question principale est de savoir si Nkurunziza accepterait le report des élections. L'opposition et la société civile sont partie prenante de la stabilité au Burundi. Iront-ils jusqu'à arrêter les manifestations si Nkurunziza accepte le report sans renoncer au troisième mandat? Fort probable que les manifestations continueront.

La CENI démembrée, CENI mutilée

Deux responsables de la CENI des cinq ont démissionné et quitté le Burundi. Le président de la CENI, Ndayicariye, aurait été empêché de quitter le Burundi. Certaines informations disent qu'il serait en interrogatoire car il avait été tenté par la fuite. La pression est grande et elle est insupportable.

Par ailleurs, après les deux départs, la CENI à 3 sur cinq ne peut pas organiser les élections. La CENI doit être complétée et approuvée par les 3/4 de l'Assemblée nationale et du Sénat. Il est fort probable que la CENI puisse être complétée grâce à  la corruption qui se profile à l'horizon.

La CENI mutilée complique la tâche du 3 è mandat du Président Nkurunziza. Ce dernier tient à forcer le cours des événements. Il vient d'envoyer une lettre pour demander au ministre chargé de l'entretien des bâtiments publics de prendre sur le budget d'entretenir ces bâtiments publics 800 millions de francs bu. Ces 800 millions serviront à corrompre les députés et sénateurs pour voter en faveur de deux membres du CNDD-FDD pour qu'ils soient intégrés dans cette CENI.