Burundi news, le 25/06/2008

« Il faut TUER Roméo… »

Par The Leadership Institute

 

Voilà le mot d’ordre qui vient d’être donné aux tueurs du régime NKURUNZIZA. « L’ancien président du CNDD FDD doit mourir car le parti n’a plus d’assise populaire à cause de lui et la société civile s’est rangé de son coté pour le défendre. Nous ne pouvons pas gagner les élections en 2010 avec Roméo vivant, il faut l’éliminer », tels les propos confirmés émanant des services de renseignement dirigés par le tortionnaire Adolphe NSHIMIRIMANA. Pour ceux qui ne le savent pas, ROMEO est le surnom de guerre donné à l’Honorable Hussein Radjabu quand il était encore dans la rébellion.

 

Apparemment, pour faire aboutir ce plan, il y a encore beaucoup de coups en cours de préparation un peu partout dans le pays. Selon la même source d’information, des tentatives de fomenter de petits groupes de démobilisés pour les installer dans certains coins du pays seraient en cours de préparation. A titre d’exemple, l’arrestation du secrétaire exécutif de Makamba, un certain Bigirimana Tite avec 60 jeunes démobilisés du CNDD FDD prétendument des militants du PALIPEHUTU FNL prouve que quelque chose est en cours de préparation. Après s’être identifié comme un cadre du parti, le groupe fut immédiatement relâché sans que l’on cherche à savoir ce qui se prépare. D’autres mobilisations sont en cours et sont effectuées par le fameux Général KIROHO, un certain capitaine Eric du SNR (Service National de Renseignement) et le fameux Gervais NDIRAKOBUCA alias NDAKUGARIKA, surnom du à sa réputation de « gâchette facile ».  Ces jeunes sont acheminés vers Gatumba, principalement en provenance de MVUGO. Le plan serait de tenter une fausse rébellion puis de la coller à Radjabu pour justifier son transfert et un durcissement des conditions de son incarcération.

 

Ce plan de le transférer dans une prison à l’intérieur du pays vise en réalité à le mettre dans des conditions où l’élimination physique est plus facile. On l’a vu avec tous les cas d’emprisonnement des opposants politiques. Rappelez-vous le cas du Colonel Pascal NTAKO. NKURUNZIZA aurait pris cette décision d’éliminer physiquement Radjabu et le transfert de Radjabu ne sera qu’une mise en scène pour exécuter ce plan macabre.

 

Leadership Institute s’est toujours abstenu de donner des informations non confirmées pour asseoir sa réputation et forger le respect de l’opinion burundaise et internationale. Nous avons pendant des mois crié à la dérive dictatoriale de NKURUNZIZA mais souvent on a été incompris mais malheureusement les faits nous ont donné raison. Nous avions appelé à une coalition pour défendre la démocratie mais en vain… A entendre aujourd’hui les appels à la détresse de la société civile, du clergé et des leaders politiques provenant d’horizons divers, on se réjouit de voir cette unanimité à défendre des principes et des valeurs dignes d’une vraie démocratie.

 

Cependant, en stratégie politique comme en toute autre stratégie, il vaut mieux prévenir que guérir. C’est dans ce contexte que nous en appelons à la communauté des droits de l’homme nationale et internationale de contrer ce plan macabre de tuer un homme parce que c’est un opposant politique. La mort de Radjabu ne pourra que signifier le début d’un véritable carnage par les tueurs du pouvoir NKURUNZIZA qui s’en prendront à tous les opposants, avec le lot de vengeances qui s’en suivront. Ce sera encore une descente aux enfers sans nom et notre position est qu’il faut éviter au Burundi une catastrophe de cette ampleur.

 

Nous déplorons l’emprisonnement du Président du CDP, NIYONKURU Anicet, qui vient de faire les frais de la dérive dictatoriale de NKURUNZIZA. Juste une question : faut-il qu’il y ait des morts innocentes tués pour leurs convictions politiques pour que les burundais et la communauté internationale comprennent que soutenir NKURUNZIZA ne signifie plus soutenir la démocratie mais plutôt soutenir la DICTATURE. Que tout le monde se lève comme un seul homme pour défendre ROMEO contre ce plan d’assassinat par les tueurs de NKURUNZIZA. S’il meurt pour ses idées, c’est à travers lui, des millions de burundais qui seraient morts victimes de leurs idées. Il ne doit pas faire les frais de l’opposition à la dictature manifestée par les partis de l’opposition, la société civile et le clergé burundais. 

 

A propos de la communauté internationale qui semble faire la sourde oreille face à cette montée dictatoriale du régime NKURUNZIZA, nous disons ceci : si elle échoue à éviter les catastrophes en cours de préparation par NKURUNZIZA, elle sera entièrement responsable des malheurs du peuple burundais après avoir été responsable des malheurs de nos voisins du Rwanda. Rappelez-vous notre article qui parlait d’une « diplomatie de prévention des conflits ». Il faut les mettre devant leurs responsabilités ou carrément conclure que le chaos est voulu par l’Occident et demander au peuple d’agir pour sauver le pays et la démocratie, en usant de tous les moyens possibles. En effet, s’il faut mourir autant mourir en luttant pour sa patrie que mourir victime de notre inertie à lutter contre la dictature. Voilà où l’on en est ! Encore une fois, nous osons dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.