La Vérité sur Adolphe NSHIMIRIMANA…

 Par The Leadership Institute

Dernièrement, un des animateurs du site internet du CNDD FDD, (www.burundi-info.com ) a écrit un article pour essayer de défendre le patron des services de renseignement en condamnant les différents patriotes qui ont pris l’internet comme moyen d’expression pour étayer leurs valeurs et convictions par rapport à leur patrie.

 

Sa description du rôle de ce « général » dans la lutte armée nous a interpellé pour nous y intéresser davantage et voici quelques unes des informations que nous voudrions partager avec vous.

 

1.    Adolphe NSHIMIRIMANA a-t-il commencé la lutte armée avec les mouvements BAMPERE, UBU ou PALIPEHUTU en 1980 ? NON. La solution armée a connu des partisans après l’assassinat du Président Melchior NDADAYE en 1993. Alors, dans ce cas, peut-on dire que depuis le 21 octobre 1993 jusque le 18 novembre 2003 (date de la signature de l’Accord Global de cessez le feu entre le CNDD-FDD et le gouvernement),  il y a les 12 années fièrement citées par Monsieur « Muremure Calebasse », de son vrai nom Adolphe NSHIMIRIMANA ? Par ailleurs, le premier combat des FDD a eu lieu en province de Bubanza en 1994 et à cette date Adolphe ne faisait pas encore partie des FDD, mais plutôt faisait partie des bandes armées hutus, désorganisées et sans idéologie politique,  semblables aux « sans échecs » et « sans défaite » opérant à Kamenge et à Kinama. Ses 12 années dans la lutte sont donc un grossier MENSONGE.

 

2.       La 1ère réunion des combattants du peuple pour créer ce qu’on a appelé les FDD a eu lieu en 1994 en commune Musigati. Les cadres actuels qui en faisaient partie sont le Général Silas Ntigurirwa, le Colonel Manassé Nzobonimpa, l’Honorable Hussein Radjabu, l’Honorable  Kana Jean Fidèle et beaucoup d’autres qui ne sont plus de ce monde. En cette période, le Général Bunyoni Guillaume, actuel Ministre de la Sécurité avait sa bande armée basée à Kanyosha, le Général Evariste NDAYISHIMIYE traînait encore sur les bancs de l’Université du Burundi, le Président Nkurunziza à l’ISCAM comme professeur de sport, pendant qu’Adolphe NSHIMIRIMANA, avec son ancien compagnon surnommé SAVIMBI se faisaient amis et côtoyaient les soldats de l’USI (Unité chargée de la Sécurité des Institutions) chargée de la protection des cadres Hutu du Frodebu qui avaient pris fuite vers le Club des Vacances après l’assassinat du Président Ndadaye. Certains des anciens cadres du FRODEBU à cette époque se rappellent encore les  rançonnements d’Adolphe NSHIMIRIMANA et ses hommes à Kamenge et Kinama avec leur fameux vocable « GUSARANDA ». A partir de 1995, Adolphe a rebaptisé ses hommes « SARM » (Service Armé de Renseignement Militaire), rappelant ses années passées comme sergent dans les forces armées congolaises du temps de Mobutu.

 

3.     Après sa fuite de Kamenge et Kinama vers Tenga vers fin 1995, acculé par les FAB, il s’en alla avec ses hommes vers la commune Mpanda, où se trouvait le siège politique du CNDD de l’époque dirigé par un certain Hussein RADJABU. Ce n’est qu’en 1996 qu’il fut introduit par ce dernier auprès du Colonel Jean Bosco NDAYIKENGURUKIYE, alors Chef d’Etat Major des FDD. Le fameux Adolphe qui s’était donné le grade de Colonel fut dégradé pour redevenir Commandant. C’est sous ce grade qu’il tua, sous les ordres du Major MBARUSHIMANA Antoine (alias MBAWA, ancien G3 des FDD), son ancien compère le nommé SAVIMBI.

 

4.      Après la destitution de Leonard NYANGOMA, Adolphe devint le Commissaire Militaire chargé de la Propagande, Information et Liaison (COMPIL). Par la suite, il fut emprisonné à KAHAMA en Tanzanie et ne fut sauvé que par l’intervention d’un politicien qu’il est en train de maltraiter aujourd’hui. Après sa libération, il fut rappelé sur terrain mais par la suite fut accusé de la disparition de l’argent affecté par les dirigeants du Mouvement aux combattants malades communément appelés CZM «  Charlie Zoulou Mike ». Son parcours militaire fut ponctué de multiples cas d’assassinats jamais élucidés de compagnons de lutte comme le fameux  NDORICIMPA et il y développa un gout immodéré pour l’alcool et les viols de femmes.

 

5.     En 2005, devient le Chef d’Etat Major Général Adjoint des FDN, où son incompétence fut remarquée par ses collègues, car il était même incapable de rédiger un rapport en français. Le Président NKURUNZIZA préféra alors lui sauver la face en lui confiant les responsabilités de patron des services de renseignement avec le bilan macabre que nous lui reconnaissons pour ce poste.

 

6.       Son activisme au parti CNDD FDD devint engagé et au premier plan lors de la destitution d’Hussein RADJABU de la présidence de ce parti dans ce qui sembla être une véritable opération des généraux du CNDD FDD. Il s’activa avec le fameux groupe de Gitega et à ce jour, il compte parmi les « stratèges » du parti au pouvoir et a positionné son épouse comme Présidente de la Ligue des Femmes. A ce titre, on peut lui attribuer les échecs actuels de ce parti ainsi que la militarisation du système politique CNDD FDD. Son implication dans les cas de torture, de violation des droits de l’homme, les assassinats de Muyinga et de Kinama en fait de lui un homme en sursis que la justice rattrapera tôt ou tard.  Ayant un goût immodéré pour l’alcool et les femmes, il a la réputation d’aimer le luxe et ne rivalise qu’avec le Président NKURUNZIZA pour la rubrique « enrichissement illicite ». Ses anciens compagnons de lutte ne le traitent plus de « militaire » tant il a fait preuve d’une insouciance totale face au destin des hommes qu’il dirigea en tant que Chef d’Etat Major des FDD. Les démobilisés ne sont intéressants pour lui que quand il faut les manipuler dans ses montages ou les torturer. Ses méthodes expéditives font de lui un « boucher » comme on l’appelle communément dans certains milieux diplomatiques de Bujumbura. Dans tous les cas, penser que le CNDD FDD puisse lui confier la gestion des questions politiques relève de la pure blague des mauvais jours. On comprend alors le pourquoi des crises actuelles au Parlement avec les interventions policières de ces derniers jours : lui et le Colonel Jérémie ne connaissent que la voie des armes pour régler les différends politiques. Voilà le résultat de la militarisation du CNDD FDD par des hommes sans foi ni loi.

 

Mais assez parlé d’Adolphe NSHIMIRIMANA. Si jamais le fameux auteur de l’article sur www.burundi-info.com veut encore des détails sur lui, nous nous tenons à sa disposition pour les lui fournir.