UNE PERSONNALITE BURUNDAISE VOLE TOUTE UNE NOUVELLE TAXE

Burundi news, le 10/11/2013

Par Gratien Rukindikiza

Impossible n'est pas burundais, impensable non plus. Au Burundi, une personnalité que nous désignerons dans nos prochaines éditions sur ce sujet, a mis en place une taxe, une taxe qui rapporte plus de 350 millions de francs bu par mois; soit 4, 2 milliards de francs bu par an pour la mettre dans sa propre poche. Il fallait y penser. Quel homme malin, intelligent, cupide, traître à l'égard du peuple qui lui a confié ses responsabilités! Que le lecteur me comprenne, je n'ai désigné personne à ce niveau mais je promets de révéler son nom dans la prochaine édition.

Rappel

Depuis avril 2013, une société française nommée SG2 a obtenu un marché pour que tout appel téléphonique vers le Burundi soit taxé de 32 centimes par minute. Les prix depuis ce mois ont quadruplé pour les appels vers le Burundi. Par mois, les appels vers le Burundi dure en moyenne 3 millions de minutes. Ils rapportent 1, 4 milliards de francs bu par mois. Les opérateurs économiques reçoivent 700 millions de francs bu par mois, en moyenne car les minutes varient d'un mois à un autre. La société SG2 reçoit 350 millions par mois et l'Etat reçoit ou aurait dû recevoir 350 millions. Sauf que l'Etat burundais estime qu'il n' a plus besoin d'argent. Il en a assez et peut compter sur les aides extérieures, sur nos mamans vendeuses de pagnes chez Sioni, sur l'argent qui va tomber du ciel. Heureux les Burundais qui prient toute la journée. Le bon Dieu les a entendus et a inondé les caisses de l'Etat d'argent. Ainsi, comme les caisses sont pleines, l'OBR content mais grognon, la Présidence de la République a décidé de faire un cadeau à un seul homme de 350 millions de franc bu par mois. Cette personne reçoit ce montant sur un deuxième compte après un transfert à partir du compte nommé "Compte séquestre du ministre des finances/SG2". L'argent se dirige vers une autre destination avec  une intervention d'un haut cadre du parti CNDD-FDD que je ne nommerai pas dans cet article.

OBR en colère

L'OBR a des objectifs à remplir. Or, un bon monsieur a mis la main dans la poche de l'OBR et empoche une taxe entière à la place du trésor public avec la complicité du ministre des finances Mr Tabu. Un ministre qui reste à sa place non pas en raison de ses compétences mais en raison de sa complicité dans la spoliation des deniers publics. Je pèse mes mots.

L'OBR a écrit une lettre au FMI, au ministre aussi pour rappeler que cet argent doit revenir à l'Etat et non à un homme. 

L'OBR fait des investigations dans les instances qui contrôlent la facturation et la réception de ce cadeau de l'enfer de notre cher croyant. Rien ne bouge.

L'Assemblée de l'East Africa community (EALA) est en mission au Burundi. Une réunion est prévue demain 09 novembre 2013 dans l'hôtel de Minani (Frodebu Nyakuri) Top Hill. Ces députés ont une mission précise : Enquêter sur  les tenants et les aboutissants de cette taxe qui va dans les poches d'un seul homme. Ont-ils été informés par Burundi News? Fort probable.

Ces députés ont déjà des informations suffisantes sur ce dossier. Ils ont eu accès à des informations qui ont échappé à un service de l'Etat burundais qui a été mis sur de fausses pistes. Ces députés posent une question précise. Est-ce une taxe ou une redevance? La réponse est fournie par les instances internationales de régulation des télécommunications. Il s'agit d'une taxe. Qui a le droit d'encaisser une taxe? Un Etat ou une collectivité territoriale comme la commune. Malheureusement, au Burundi, une personne a le droit d'encaisser cette taxe avant l'Etat. Voilà un Etat, un régime qui se réclame d'un parti qui a fait tué des milliers de Burundais pour aboutir à une taxe pour une seule personne.

Demain, il y aura un impôt de pieds. Oui, car vous les Burundais, vous marchez sur un sol qui ne vous appartient pas. Vous payerez l'impôt, non pas à l'Etat pour vous soigner, mais à une personne qui vous nargue parce qu'il a les moyens pour vous imposer une taxe. Tout pauvre devra cotiser pour aider le riche afin de s'enrichir.

Panique dans l'Akazu, les Burundais n'appellent plus au Burundi

Alerte générale, des convocations, interrogatoires! Mon Dieu, certains burundais ont cru à un coup d'Etat démantelé. Oh non, les rentrées de cette taxe empochée par une personne étaient tombées à moins de 60 %. La panique, il n'a pas atteint 300 millions. Pauvres serviteurs de l'Etat qui ont failli y laisser les plumes. La société SG2 a été priée d'apporter d'autres équipements pour combattre la fraude. Oui, quand vous les Burundais de l'étranger vous n'appelez plus au Burundi pour ne pas enrichir ce Monsieur, vous avez fraudé. Ils tiennent à vous faire rentrer dans les rangs, téléphoner. Jusqu'aujourd'hui l'alerte est toujours maintenue dans certains services pour que l'argent rentre comme avant. Pas possible, il s'appauvrit sans la moindre compassion de ces Burundais.

La rédaction de Burundi News vous promet des documents et d'autres informations sur ce sujet.