LE 1 er VICE-PRESIDENT YVES SAHINGUVU, EST-IL DEMISSIONNAIRE?

Burundi news, le 24/05/2010

Le 1 er vice-Président du Burundi supervise certains ministères comme la justice, l'intérieur, la défense, la sécurité publique etc...

Depuis quelques jours, des arrestations des cadres provinciaux des partis politiques de l'opposition, surtout du MSD et du FNL. Des cas de torture aussi sont observés et nous avons pu constater des cas d'immixtion des agents de la Documentation pour arrêter des membres des autres partis politiques. La Télévision Renaissance a été assaillie hier par ces agents de la Documentation qui voulait arrêter un membre du Frodebu coupable d'avoir dénoncé ces actes.

La Documentation a élaboré des tracts dans toutes les provinces. Les agents de ce service arrêtent qui ils veulent au niveau des partis de l'opposition. Aucune preuve n'a été fournie entre le lien de ces tracts et ces militants de l'opposition.

Ces actes de violence et  d'arrestation se passent sans que le 1 er Vice-Président de la République ne dise un mot. Son silence commence à poser des problèmes. Yves Sahinguvu est candidat aux élections présidentielles. Comment pourra-t-il diriger le Burundi alors qu'il ne se manifeste pas par rapport à ses responsabilités actuelles. C'est une véritable démission de fait. S'il n'a  pas assez de forces morales pour affronter la situation actuelle, s'exprimer, aller voir dans les provinces les militants emprisonnés, les faire libérer s'ils sont injustement arrêtés, comment pourra-t-il avoir la force de diriger le pays?

Le constat est clair. Son attitude joue contre lui et contre l'Uprona qui le présente. Celui qui ne protège pas les citoyens alors que c'est son rôle ne mérite pas les voix du peuple. Si la situation perdure et qu'il garde son silence, Burundi News n'oubliera pas de le lui rappeler surtout pendant la prochaine campagne électorale présidentielle.

Courageux porte parole du CNDD-FDD, Onésime Nduwimana

Le porte parole du CNDD-FDD, Onésime Nduwimana, vient de faire une déclaration sur la radio télévision Renaissance, pour appeler les militants du CNDD-FDD à respecter les militants de l'opposition. Il a eu le courage de dire la vérité. Les militants de l'opposition ne sont pas des ennemis mais des adversaires. Espérons qu'il soit entendu par les militants de ce parti. Cette déclaration confirme les actes de violence des jeunes de ce parti, en raison de certains politiciens qui les manipulent.

Son franc parler tranche avec le silence complice de Yves Sahinguvu, pourtant membre de l'Uprona.